Au départ, ce plan, c’est un cadeau de Noël pour son jeune frère, parisien depuis quelques mois et nouvel élève d’une école de théâtre, l’Ecole du Jeu. Une sorte de carte de bienvenue dans la ville-lumière et capitale.
C’est également un clin d’œil à un secteur, la culture, durement touché par la crise sanitaire.
Dans la réalisation de ce plan, il y a la rencontre de plusieurs passions :
- Celle de la cartographie : « j’ai dessiné des cartes avant de savoir lire. Celle du métro parisien, de son folklore et de ses ambiances, pour lesquels j’avais eu un véritable coup de cœur étant enfant. »
- Et également, celle de la toponymie, c’est-à-dire à la fois le corpus global des noms de lieux qui nous entourent, et la discipline qui, à la croisée de la géographie, de la linguistique et de l’histoire, les produit et les étudie.

Concrètement, Lucas Destrem a réalisé ce plan à partir du plan RATP original, en vigueur fin 2020. Tous les vrais noms de stations – environ 500 qui apparaissent sur ce document – ont été retirés, puis remplacés par un nouveau toponyme.
Il s’agit de stations de métro mais aussi de RER, transilien et tramway. Il n’a inventé aucune localisation, et simplement rajouté quelques stations de trains de banlieue qui n’apparaissent pas sur le plan mais qu’il avait à cœur de mentionner, principalement dans l’ouest parisien.
L’idée était vraiment de conserver ce plan qui parle à tout le monde, même vu de loin. C’est une signature graphique de la RATP, et au-delà, de Paris. Presque une marque. Et, c’est ce qui en fait la force, le caractère iconique, au-delà de son rôle pratique de plan.