Un effet dissuasif réel, lié aux actions sécuritaires accrues
La décision prise en janvier 2017 de créer un Groupe Local de Traitement de la Délinquance, placé sous l’autorité du procureur de Paris, a pour objectif de traiter le problème des stupéfiants dans les transports. Ce GLTD vient renforcer le dispositif déjà mis en place par les agents de sécurité de la RATP (GPSR) et de SNCF (SUGE), en association avec la Brigade des Réseaux Franciliens (BRF) de la préfecture de Police, au travers notamment de la présence régulière d’unités de forces mobiles mises à disposition de la préfecture de Police. En moyenne, chaque jour, 10 équipages de fonctionnaires de Police, représentant 30 personnes, sont spécifiquement dédiés à la lutte contre les stupéfiants dans les transports en commun.
L’ensemble des opérations menées depuis 3 mois a déjà conduit à l’interpellation de 114 consommateurs et vendeurs de stupéfiants.
Les consommateurs interpellés font l’objet d’une injonction thérapeutique ou de poursuites devant le tribunal en cas de récidive. Les revendeurs sont pour leur part systématiquement déférés par le Parquet.
Une meilleure prise en charge des consommateurs de stupéfiants par les réseaux associatifs spécialisés
Au-delà des actions sécuritaires, des actions de prévention ont été mises en place afin de prendre en charge de manière adaptée les consommateurs de stupéfiants, en déclinant le dispositif existant en surface aux espaces du métro parisien. Elles s’intègrent au sein de la convention signée fin novembre 2017 par la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris, la RATP et les CAARUD (centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogue). Depuis le 7 décembre, quatre maraudes sont ainsi menées chaque semaine par les associations (Gaïa, Aurore, Nova Donna et Charonne), en lien avec les agents RATP, sur les secteurs nord des lignes 4 et 12.
Les 59 maraudes menées depuis 4 mois ont permis de nouer de nombreux contacts avec les consommateurs de stupéfiants. 130 personnes font désormais l’objet d’un suivi renforcé, la plupart ayant ainsi bénéficié d’une orientation vers des structures médico-sociales et d’hébergement adaptées.
Les équipes associatives soulignent une réception très positive de leur action de la part des consommateurs de drogue. La coordination avec les agents RATP s’avère également particulièrement efficace.
L’ensemble de ces actions ont d’ores et déjà permis de réduire pour partie la présence de consommateurs de stupéfiants sur les quais des stations du nord des lignes 4 (depuis Strasbourg Saint-Denis) et 12 (de Saint-Lazare à porte de la Chapelle), zones prioritairement ciblées. Les actions menées apportent ainsi une réponse directe aux difficultés rencontrées par les agents de la RATP et les voyageurs. Ce premier bilan établit donc leur pertinence, et confirme la nécessité de les poursuivre.