Ton métier en quelques mots ?
Mon rôle est de contrôler régulièrement les infrastructures souterraines (stations, gares et tunnels), pour détecter des défaillances et analyser un problème (infiltrations, fissures, chute d’enduit…). Je préviens ensuite les équipes qui auront la charge de les résoudre.
Je peux être sollicité par des équipes RATP pour déterminer les causes d’un incident, mais je réalise surtout des inspections programmées, qui répondent à une obligation du gestionnaire d’ouvrage.
Tout le réseau doit être inspecté au moins une fois tous les cinq ans, soit 280 kilomètres de tunnels à vérifier ! En bref, un métier qui nécessite beaucoup d’observation et d’écoute.
La qualité principale à avoir ?
Être curieux et consciencieux. Il est aussi important d’avoir un bon sens de l’observation et d’analyse, et de savoir retranscrire ce que l’on voit par écrit. Il faut parfois se mettre dans la peau d’un enquêteur !
On surnomme les inspecteurs d’ouvrages d’art les « oreilles d’or ». Pourquoi ?
Vérifier les infrastructures nécessite une oreille attentive, notamment pour sonder le carrelage. Pour vérifier son état, nous l’affleurons avec une perche en fibre de verre de 6 mètres de long, munie d’une boule en métal qui rebondit légèrement sur les carreaux et émet un son creux ou plein.
A ce jour, il n’existe pas de système plus fiable que l’oreille humaine. Savoir écouter le carrelage est donc une véritable compétence !
A quel son reconnais-tu une anomalie ?
C’est la différence de son entre deux carreaux de carrelage qui doit alerter. Un carrelage décollé émet un son vraiment caractéristique !