La ligne 3 a été pensée avec l’ambition de connecter entre eux les quartiers animés du centre de Paris. Ainsi, il y a 120 ans cette année était mis en service son premier tronçon, entre les stations Villiers et Père Lachaise, en passant par Saint-Lazare, Opéra ou encore République. Elle est prolongée dans la foulée jusqu’à Gambetta le 25 janvier 1905. Rendez-vous sur notre page « Un jour, une station » qui lui est consacrée pour en apprendre davantage sur l'histoire de cette station ! Depuis, la ligne a notamment été remaniée dans sa partie est pour desservir les portes de Paris, donnant naissance à la ligne 3 bis.
Retour sur les évolutions de la ligne 3
Long de 1,824 km jusqu’à Porte de Champerret, le premier prolongement se greffe à l’ouest de la ligne et prévoit quatre nouvelles stations : Malesherbes, Wagram, Pereire et Porte de Champerret. Il est mis en service en deux temps :
- Le 23 mai 1910 jusqu’à la station Pereire,
- Le 15 février 1911 jusqu’à Porte de Champerret.
Le 27 novembre 1921 est mis en service le second prolongement de la ligne, long de 1,5 km, qui amène la 3 de Gambetta jusqu’à Porte des Lilas, au nord-est de la capitale. Du fait de la proximité de cette nouvelle station avec Pré-Saint-Gervais sur la ligne 7, un raccordement et une exploitation commune entre les deux lignes est d’abord envisagée avant d’être abandonnée au profit d’opérations prioritaires. Seule une navette entre Porte des Lilas et Pré-Saint-Gervais est exploitée de 1921 à 1939, s’ajoutant alors à la nomenclature du métro. Cette courte ligne autonome ne disposait que de deux stations, Pré-Saint-Gervais et Porte des Lilas.
Le saviez-vous ? Les nouvelles stations de la ligne 3 construites lors de ce prolongement sont toutes à grande profondeur (entre 19 et 25 m) et équipées d’ascenseurs aboutissant directement au niveau de la rue. Les édicules qui les abritent ont été réalisées dans un style Art déco en 1922 par l'architecte Charles Plumet : ornés de céramiques, de mosaïques et de frises décoratives, les enseignes indiquent la mention Métropolitain.
À la fin des années vingt, le projet de prolongement du métro en proche banlieue voit le jour. Ainsi, une quinzaine de prolongements sont déclarés d’utilité publique, dont celui de la ligne 3 de Porte de Champerret au Pont de Levallois. Un nouveau tronçon de 1,840 km est ouvert au public le 24 septembre 1937 et trois nouvelles stations sont créées. Le nouveau terminus de la ligne prend une configuration bien particulière puisqu’il possède trois voies à quai !
34 ans plus tard, le tracé de la ligne 3 est à nouveau modifié : le 2 avril 1971, elle est prolongée de 1,370 km de Gambetta jusqu’à Gallieni, à Bagnolet. Dans un même temps, le 27 mars de la même année, la partie de la 3 reliant Gambetta à Porte des Lilas est « débranchée », devenant ainsi une ligne autonome, aujourd’hui connue sous le nom de ligne 3 bis. Pour tout savoir sur l’histoire de la création de la ligne 3 bis, rendez-vous sur la page Une ligne, une histoire qui lui est dédiée.
Chiffre clé
Une ligne qui vaut le détour
Le saviez-vous ? La ligne 3 possède plusieurs stations aux particularités étonnantes.
Parmentier, la station de la pomme de terre
Comme son nom l’indique, la station Parmentier est décorée sur le thème… de la pomme de terre ! Son carrossage grillagé est inspiré des mailles du filet de patate et fait partie intégrante du décor culturel de la station. Rendez-vous sur le quai direction Gallieni pour découvrir la statue d'Antoine Parmentier, connu pour avoir promu la consommation de la pomme de terre dans l'alimentation humaine.
Pereire, un hommage à deux frères
Ce n’est pas à un homme que la station Pereire sur la ligne 3 rend hommage, mais bien à deux ! Les frères Isaac et Emile Pereire ont joué un rôle important dans le développement du chemin de fer sous le Second Empire. On vous dit tout.
Sentier et son mât particulier
Avez-vous déjà vu le grand « M » rouge entouré d’un cercle bleu, et barré du mot « Métro » en blanc sur fond bleu, éclairé de l’intérieur ? Ce mât pas comme les autres, apparu à la fin des années trente, n’est plus aujourd’hui visible qu’à la station Sentier !
Pour en connaître davantage sur les différents trésors artistiques, historiques ou atypiques qui composent la ligne, consultez la carte interactive « Ça vaut le détour » consacrée à la ligne 3.