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Une journée avec le recueil social, pour venir en aide aux personnes sans-abri

Magali et Hamid font partie du recueil social de la RATP : ils vont à la rencontre des personnes sans-abri sur le réseau de transport et leur proposent de les accompagner vers des structures d'accueil. Avec un seul moteur : la solidarité.

Sommaire

  1. Un travail d'équipe
  2. 24 heures sur 24, 365 jours par an
  3. Recueil social : 30 ans déjà
26 novembre 2024

Il est 4h45, Magali et Hamid prennent leur service au centre bus d'Aubervilliers, où sont situés les locaux du recueil social. Après le briefing de l'équipe du matin, laquelle travaille de 4h45 à 12h45, ils préparent thermos de café, thé et biscuits et grimpent dans le bus de maraude. Leur mission : aller à la rencontre des personnes sans-abri sur le réseau de transport, leur apporter une première assistance et les accompagner vers des structures d'accueil si elles le souhaitent.

"Nous sommes les premiers maillons de la journée", explique Hamid. "Nous réveillons les personnes vers 5h30. On leur propose un café, on discute un peu dehors. Ensuite, on peut les accompagner en bus vers une structure de jour pour prendre un petit-déjeuner, une douche, se reposer, ou encore accéder à d'autres services, comme faire des démarches administratives.

Hamdi Chref - RATP
Hamdi Chref - RATP

Un travail d'équipe

Hamid est entré à la RATP au poste de machiniste-receveur en 2006. Détaché au recueil social entre 2014 et 2018, il est ensuite devenu agent de sûreté, avant d'intégrer pleinement le service en 2022. "Je me sens encore plus utile ici", admet-il. Ce nouveau métier, il l'a appris en grande partie auprès de Magali, sa coéquipière. "C'est notre encyclopédie !", lance Hamid. "Elle connaît le réseau et les structures d'accueil comme sa poche".

Embauchée à la RATP en 1993 en tant qu'agente de station, Magali a rejoint le recueil social en 2007. "Ce qui me plaît le plus ? Aider les autres et travailler en équipe." C'est une des forces de ce service : "On échange beaucoup, on est soudés", souligne Magali. "Cela nous permet de nous relayer et d'être au courant de ce qui s'est passé pendant les autres services."

Autre atout des équipes du recueil social : la complémentarité. "On vient tous d'horizons différents et chacun apporte quelque chose à l'autre", renchérit Hamid.

24 heures sur 24, 365 jours par an

Composé de 58 personnes, le recueil social assure sa mission 24 heures sur 24, 365 jours par an. La journée est organisée en quatre services, avec des maraudes de jour et de nuit. Les agents conduisent 80 à 100 personnes par jour vers les structures, comme le CHAPSA (Centre d'hébergement et d'assistance aux personnes sans-abri) de Nanterre.

Certains veulent seulement prendre un café et discuter un peu. "On ne force personne à nous suivre, on est là pour apporter un peu de réconfort, pas pour contraindre", reprend Magali. Parfois, il y a des familles avec des enfants. "On essaie de protéger au maximum les plus jeunes, en plaçant les familles dans des minibus à part."

Au quotidien, des liens se tissent. Pour Magali, c'est aussi cela qui donne un sens au métier. "Certaines personnes reviennent nous voir des mois ou des années après. Parfois, il y a de bonnes nouvelles, et c'est une petite victoire pour nous."

Hamdi Chref - RATP
Hamdi Chref - RATP

Recueil social : 30 ans déjà

Le recueil social de la RATP célèbre ses 30 ans d'existence en 2024 ! Retour sur quatre dates clés qui ont marqué son histoire :

  • 1978 : une équipe de la RATP, la Brigade d'assistance aux personnes sans-abri (BAPSA) conduit les personnes sans domicile à Nanterre, où elles sont nourries et hébergées pour la nuit.
  • 1984 : le docteur Patrick Henry crée une antenne médicale pour la BAPSA.
  • 1992 : à l'initiative de la RATP, l'opération ATLAS (Aide, Transport, Logis, Accueil, Soins) est mise en place.
  • 1994 : l'abrogation des articles du Code pénal réprimant le vagabondage renforce la RATP dans son approche des personnes sans-abri, sous l'angle de la solidarité : le recueil social est né.

Depuis, ce dispositif a fait des émules : la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB) s'est récemment inspirée du travail de terrain du recueil social pour créer un dispositif d'aide aux personnes sans-abri sur son réseau.

@lemediapositif « Vu que eux donnent, pourquoi moi je ne donnerais pas ? » Nous avons accompagné Tidiane, membre du Recueil Social depuis 3 ans dans une de ses journées de maraude. Le Recueil Social est une branche de la qui, en partenariat avec @IDFmobilite_project propose une aide et un accompagnement pour les personnes sans-abris qui vivent dans les différentes stations de métro et de RER parisiennes. 👏 En collaboration avec @RATP Officiel ♬ son original - Le Média Positif 🍀

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