Dans un souci de bonne information des voyageurs, Île-de-France Mobilités publie tous les mois les résultats bruts de la ponctualité de la RATP sur l’ensemble de son réseau de transports en commun. Pour mieux les décrypter, nous vous proposons quelques explications.
La ponctualité, ou la régularité des services sur l’ensemble des réseaux de transports en commun en Île-de-France, est mesurée avec des indicateurs différents selon les réseaux et les heures de la journée.
- Dans le métro
L’indicateur varie en fonction des heures.
Ainsi, pour les heures de pointe (7 h 30 - 9 h 30 et 16 h 30 - 19 h 30), il se mesure avec la production kilométrique, qui renvoie directement à la fréquence de passage des rames. Par exemple, l’intervalle de référence entre deux rames est de 85 secondes sur la ligne 14, soit 42 trains à l’heure, et de 100 secondes sur la ligne 13, soit 36 trains à l’heure. Le contrat fixe, par ligne, un objectif de production de 96,5 % à l’heure de pointe.
En heure creuse, c’est le temps d’attente qui est mesuré par rapport à une promesse de service fixée dans le contrat. Celle-ci varie en fonction des lignes et des tranches horaires : par exemple, sur la tranche du milieu de matinée, elle est de 4 min. sur la ligne 14 et de 5 min. sur la ligne 6. La nuit après 21 h 00, elle est de 8 min. sur la plupart des lignes. Pour obtenir le taux de régularité, on rapporte le nombre de voyageurs pour lesquels le temps d’attente n’est pas respecté (à partir des données de fréquentation des stations) au nombre total de voyageurs.
- Dans le RER
Sur les lignes A et B, pour lesquelles la RATP a aussi un objectif de production kilométrique qui varie selon les heures de pointe et les heures creuses, la ponctualité mesure la proportion de voyageurs arrivant avec plus que 5 min. de retard par rapport au temps théorique de trajet. Il se mesure de la même façon sur toute la ligne. C’est donc une « co-responsabilité », puisqu’il est partagé par la RATP et SNCF.
Avec 1,2 M de voyageurs par jour, un intervalle minimal de 2 min. entre deux trains et une marge opérationnelle de seulement 10 secondes, la moindre perturbation sur la ligne peut avoir des conséquences sur sa régularité.
Indépendamment des incidents techniques qui peuvent parfois survenir, le temps d’arrêt parfois prolongé en station est un facteur quotidien qui vient perturber l’offre : pour assurer un service optimal, les trains doivent circuler avec un intervalle régulier et respecter un arrêt de 50 secondes maximum dans chaque gare du tronçon central. Ce temps est calculé pour permettre aux voyageurs de descendre et de monter à bord en toute sécurité, sachant qu’un train transporte 2 500 personnes. Si l’arrêt dépasse ces 50 secondes, cela crée une perturbation qui va retarder l’ensemble de la ligne.