Qui dit Sprague-Thomson dit matériel star ! Les premières générations du fameux Sprague-Thomson ont été mises en service en 1908 et les dernières générations ont roulé jusqu’au 16 avril 1983.
Un peu d’histoire
Suite à un incendie sur un train en bois en 1903, la Compagnie du chemin de fer Métropolitain de Paris (CMP) va chercher à mettre au point un matériel roulant fiable et sûr, au niveau des équipements électriques. La conception du matériel Sprague-Thomson répond donc aux préoccupations de la compagnie, la sécurité ferroviaire. Il offre ainsi, dès 1908, toutes les caractéristiques adaptées à un réseau ferré urbain dense, moderne et sûr : caisses métalliques longues, motrices puissantes, robustes et télécommandées par un système de traction à unités multiples. Près de 2 800 voitures sont ainsi construites de 1908 à 1937, avec une amélioration croissante des capacités et du confort.
Voitures vertes en 2nde classe aux banquettes en bois si caractéristiques, rouges en 1re classe avec ses sièges en cuir. Ces rames ont longtemps symbolisé le métro de Paris et ont marqué trois générations de Parisiens : les dernières roulèrent sur la ligne 9 le 16 avril 1983. Spectateur en même temps qu’acteur de son siècle, le Sprague a vu défiler devant ses yeux toutes les tendances, toutes les évolutions, tout ce qui a façonné et défini une époque.
Les aménagements décoratifs des voitures « Sprague-Thomson » sont particulièrement recherchés pour leur époque. Les baies vitrées aux extrémités arrondies, le panneautage en tôle vitrifiée à l’intérieur arborant fièrement le monogramme de la CMP, les mains-courantes en maillechort, les porte-chapeaux, ainsi qu’un lanterneau en partie haute permettant l’aération, leur confèrent un aspect unique et emblématique du métro parisien.
Le saviez-vous ?
Toutes les voitures « Sprague-Thomson » étaient munies d’ampoules à baïonnettes plus larges que celles du commerce, les rendant inutilisables de façon domestique. Les Parisiens avaient la fâcheuse manie de voler les ampoules dans le métro en bois de 1900 !
Coulisses
Une rame a été récemment rénovée par l’association Ademas (association d'exploitation du matériel Sprague) dans les ateliers de Choisy afin de lui redonner ses couleurs d’origine. Retour en images sur une opération qui a mobilisé de nombreux collaborateurs et passionnés :
Patrimoine et innovation
Les voitures étaient initialement décorées d’écussons « fluctuat nec mergitur », en laiton repoussé. Ce blason rappelle qu’à l’origine la Ville de Paris était maître de l’infrastructure exploitée par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris. L’un des enjeux de la rénovation concerne la reproduction de cette pièce emblématique car en effet, un seul blason sur les dix que compte une rame a pu être conservé dans le temps. Le fabricant d’origine n’existant plus, il fallait trouver une autre piste de fabrication.
Par l’alliance des compétences et technologies modernes du groupe RATP et d’un savoir-faire traditionnel, la pièce emblématique a pu être reconçue par l’utilisation d’autodesk, à partir d’un scan tridimensionnel effectué à la RATP.
La technologie de fabrication additive a alors été identifiée comme la plus opportune pour tester de nouveaux procédés et un premier essai avec 3D Métal Industrie a permis d’imprimer un moule en sable reprenant le principe de la technique remontant à l’Antiquité. L’écusson a été coulé dans ce moule de nouvelle technologie puis poli pour retrouver son éclat d’antan.
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