Notre réseau compte 14 lignes de métro et deux lignes de RER, en majorité souterraines. Chaque jour, nos tunnels, nos stations et nos gares situés en profondeur sont confrontés à des infiltrations d’eau. Heureusement, nous savons comment lutter contre ce problème !
Modifié le 19 Février 2019
Il existe deux types d’infiltration :
- Les infiltrations récurrentes sont causées par de fortes chutes de pluie ou par l’élévation du niveau de la nappe phréatique, une couche du sous-sol dont le niveau de saturation en eau varie en fonction des saisons et de la pluviométrie. Ces deux phénomènes peuvent s'ajouter puisque, en cas de fortes précipitations en surface, l’eau rejoint la nappe phréatique en profitant de fissures, en infiltrant les parties hautes de nos structures et en ruisselant depuis les voûtes.
- Les infiltrations conjoncturelles trouvent leur origine dans les modifications effectuées sur les infrastructures en surface : travaux réalisés sur voirie ou sur la station, par exemple. Elles peuvent aussi provenir de fuites sur les réseaux d’eau, d’assainissement ou de chauffage urbain. Ces écoulements importants endommagent les équipements de notre système de transport et participent à la création de concrétions. Autrement dit, elles contribuent à l’agglomération de différents éléments chimiques et physiques, qui forment alors une masse solide (comme les stalactites, dans les grottes !).
Une infiltration ? C’est-à-dire ?
40
%
des stations et gares de notre réseau parisien sont concernées par les infiltrations.
Pour faire face à ce problème, nous avons recours à différentes solutions :
- La maintenance quotidienne : le nettoyage des stations, qui permet de constater l’apparition de nouvelles concrétions et la progression des infiltrations existantes ;
- La maintenance courante : un ensemble de mesures réparatrices destinées à freiner la progression des infiltrations, comme l’injection de résine par exemple ;
- La maintenance patrimoniale : les travaux de grande ampleur, d’une nature lourde et contraignante, tels que la pose de bandes drainantes et de plaques étanches le long des tunnels ou le drainage, parfois doublé de la pose d’un bac de rétention d’eau en hauteur.
Dans certains cas, nous avons besoin d’appliquer des traitements de fond. Nous intervenons alors directement sur nos stations : des tranchées en voirie permettent de mettre à nu leur structure depuis la chaussée afin d’en refaire l’étanchéité grâce à la mise en place d’une membrane tout au long de l’ouvrage. Si ce traitement est efficace pendant 50 ans, son coût et sa difficulté de mise en œuvre nous obligent néanmoins à y recourir avec parcimonie !